En lien avec un des thèmes inscrits au programme du bac général et technologique, « Écrire et combattre pour l’égalité », ce deuxième Lundi au Vieux-Co de la saison, enregistré en public le 2 décembre 2024, aborde la résistance féminine en déportation durant la Seconde Guerre mondiale. Après un hommage rendu Madeleine Riffaud, éminente résistante décédée en novembre dernier à l’âge de 100 ans, la journaliste Leïla Kaddour-Boudadi donne la parole à l’historienne Alya Aglan et à Christiane Page, spécialiste de l’œuvre de Charlotte Delbo. Ensemble, elles racontent la façon dont la résistance s’est organisée au féminin, la force de caractère qu’il a fallu pour prendre en main leur destin de déportées, mais aussi comment l’humour s’est transformé en acte de survie. Cette rencontre est émaillée de lectures par Danièle Lebrun, actrice au parcours riche d’engagements multiples et notamment auprès des femmes, avec un programme mêlant discours, poème et extrait d’une opérette écrite dans les camps.
En ligne dès le 19 DÉC à 20h30
Avec
Alya Aglan, historienne, professeure d’histoire contemporaine à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne
Christiane Page, professeure émérite en études théâtrales àl’université Rennes 2 Haute Bretagne
Danièle Lebrun
Conduite par Leïla Kaddour-Boudadi, journaliste
2025 marquera le 80e anniversaire de la libération des camps de concentration. De ces lieux voués à l’extermination ont émergé des voix, des personnalités notamment féminines, qui – déportées pour des raisons allant de leurs engagements politiques à leur judaïté – ont pu parler, dire, analyser, résonner, témoigner de façon singulière.
Toutes, dès avant leur déportation ou après avoir survécu, ont pris la parole sur le drame qu’elles avaient vécu mais aussi en défense de causes aussi diverses que profondément humanistes. L’ethnologue Germaine Tillion, la femme politique et autrice Geneviève de Gaulle Antonioz qui ont fait leur entrée au Panthéon en 2015 ou encore la poétesse, dramaturge et autrice Charlotte Delbo seront convoquées par l’historienne Alya Aglan, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, et Christiane Page, professeure émérite des universités en études théâtrales. Pour donner corps à ces voix si puissantes, une évidence : Danièle Lebrun, pensionnaire de la Troupe, enfant pendant la guerre et femme forgée par les combats des XXe et XXIe siècles.
Interroger la résistance féminine c’est d’abord rétablir leur apport dans un mouvement plus global où longtemps seuls les hommes ont été distingués. Mais le patriarcat n’est pas la seule explication. Interroger la résistance au féminin, c’est bannir les marqueurs temporels. Celles dont nous parlerons n’ont pas commencé à résister seulement sous l’Occupation. C’est un chemin continu qu’elles ont emprunté avec constance avant la guerre et même pendant, en prison et lors de leur déportation dans les camps. Que peut vouloir dire résister en déportation ? Survivre. Se soutenir. Rire aussi, un rire de combats. La Résistance, c’est la compagne d’une vie. Il faut ensuite raconter, témoigner, non pas pour essayer de faire comprendre ce qui est impossible de l’être, mais dire. Et s’engager. S’indigner. Jusqu’au bout.
Leïla Kaddour-Boudadi
Programme des lectures par Danièle Lebrun :
C'est lundi au Vieux-Co
EN LIGNE
pour les représentations de mars à juillet 2025
JEU 16 JANV à partir de 11h
achat des places aux tarifs Cartes 2024-2025
MER 22 JANV à partir de 11h
achat des places pour tous les publics individuels et les groupes
Le calendrier sera disponible fin décembre sur notre site Internet
Sauf contrainte technique majeure, aucune place ne sera vendue aux guichets.
L’achat en ligne est vivement conseillé pour obtenir une réponse immédiate sur la disponibilité des dates des spectacles et du placement souhaités.
En raison du renforcement des mesures de sécurité dans le cadre du plan Vigipirate « Urgence attentat », nous vous demandons de vous présenter 30 minutes avant le début de la représentation afin de faciliter le contrôle.
Nous vous rappelons également qu’un seul sac (de type sac à main, petit sac à dos) par personne est admis dans l’enceinte des trois théâtres de la Comédie-Française. Tout spectateur se présentant muni d’autres sacs (sac de courses, bagage) ou objets encombrants, se verra interdire l’entrée des bâtiments.